R.& A. Premier bébé

 

Récit de R. , la maman: 

 

En lisant le livre « Elever son enfant autrement », je me suis rendue compte qu’il était possible d’accoucher en douceur pour le bébé et la maman et de façon très naturelle. C’est à travers le témoignages de toutes ces femmes qui vivent leur accouchement comme un moment de bonheur sans l’intervention du médical et sans péridurale que j’ai ressenti en moi l’immense envie de vivre cette même expérience, de faire de mon accouchement un moment qui m’appartient, dans lequel je ne suis pas passive, laissant libre court à toutes les techniques actuelles de la médecine.

 

Lorsque je suis tombée enceinte, nous avons décidé avec mon ami de rentrer dans notre région natale pour élever au mieux notre enfant, ce qui a généré un déménagement programmé 1 mois avant la date prévue de mon terme. Donc je me préparais en partie dans une région pour accoucher dans une autre. Je n’ai pas pu faire de préparation classique en maternité et je me sentais seule et très éparpillée, mal orientée, mal renseignée sur mon choix d’accouchement physiologique. Chaque praticien y allait de son avis et ce n’était pas pour me conforter dans mon choix.

 

L’envie de faire appelle à une aide était très présente dans ma tête.

 

Malgré tout je n’ai franchi le cap d’appeler Gwenn qu’à mon 6ème mois de grossesse. Plus j’approchai de mon terme, plus les questions se multipliaient sans trouver de réponses et plus la peur d’accoucher montait en moi. Je ressentais le besoin d’avoir une seule personne en référence. Gwenn m’a permise de me recentrer sur moi-même, elle m’a également rassurée sur ma capacité d’accoucher grâce à son soutien personnalisé et humain (c’est un rapport que je n’ai jamais eu avec les différentes personnes qui m’ont suivies durant ma grossesse). Je ne me suis jamais sentie jugée, au contraire, elle m’a soutenue dans mes choix et mes envies.

Elle a su répondre à toutes mes questions avec des mots clairs et précis pour m’accompagner dans ce que je voulais.

Je suis arrivée très détendue à la maternité et le travail s’est fait dans le calme et la sérénité.

 

La présence de Gwenn nous a également permis, à moi et mon ami, de concrétiser la place du papa. Elle l’a sensibilisé et préparé sur le recul à avoir face à mes possibles réactions lors du travail et de l’accouchement, sur la façon dont il pouvait m’épauler et s’impliquer durant tout ce temps. Grâce à cela il a su m’accompagner avec beaucoup de respect, de tact, de présence. Il a été attentif à mes besoins et il a su se mettre en retrait quand il le fallait.

Il a également pris conscience qu’il pouvait et devrait se positionner lui aussi vis à vis du personnel médical, qu’il n’avait pas à être passif de la situation et qu’il n’était pas non plus obligé d’accepter tous les actes médicaux vis à vis de notre bébé et de moi-même. Il a réalisé qu’il avait des droits et il a été un excellent relais pour faire entendre nos souhaits lorsque je n’étais pas en mesure de le faire .

 

Après mon accouchement, beaucoup de questions sont à nouveau survenues, concernant l’allaitement et le maternage. J’ai ressentie beaucoup de peurs de mal faire et beaucoup de doutes, la fatigue n’aidant pas à faire face à ce grand chamboulement. Sa présence à la maternité puis à mon domicile ensuite, ainsi que sa grande disponibilité par mail et téléphone on été et sont encore aujourd’hui d’une aide précieuse.

 

Quand je repense à ma grossesse et à mon accouchement, je ressens une grande satisfaction et beaucoup de fierté. Je ne regrette aucun de mes choix et celui de faire appelle à Gwenn est ce qui m’a permis de mener à bien ce projet.

 

Je n’aurais jamais pu aller au bout de mon accouchement physiologique, ni allaiter si longtemps sans la présence de Gwenn..

 

 

Récit de A. , le papa:

 

Aujourd'hui nous sommes le 16 décembre. Ce matin nous décidons d'aller à l'Aquatonic  pour nous détendre, prendre du temps tous les deux: notre bébé doit arriver bientôt.

Peu de temps après vers 12h nous allons nous promener en ville. Puis tout à coup en sortant d'un magasin, R. perd les eaux.

C'est le grand moment! Nous appréhendons ce moment avec beaucoup de sérénité nous sommes détendus et je suis content de me dire que ma fille va naître un 16 décembre.

 

Sans précipitation nous rejoignons la voiture pour nous rendre à la maison et faire notre valise nous sommes très heureux et R. est également très détendue. Sur la route nous commençons à passer quelques coups de fil, le soleil est au rendez-vous, nous nous  préparons à l'arrivée de notre bébé. Nous arrivons à la maternité vers 15h.

 

Très rapidement nous sommes pris en charge.  Quelqu'un nous conduit à la salle d'accouchement, R. reste calme. Nous découvrons les lieux.

Quelqu'un arrive pour contrôler l’ouverture du col. Le travail ne fait que débuter. Le travail risque d’être long.

Pourtant on ne voit pas le temps passer, 17h arrive très vite. R. marche tranquillement dans la pièce un moment je lui fais un petit massage dans le bas du dos puis je pense aller manger vers 18h ou 19h car je me dis que j'ai du temps avant l'accouchement.

C'est alors que quelqu'un vient de nouveau mesurer l'ouverture du col. A notre Grande surprise celui ci est ouvert à 7cm. Le travail avance très bien et très vite. Je pense que je n'aurai pas le temps d'aller manger, je suis très content.

Les contractions commencent à se rapprocher et s'intensifier. R. ne perd pas son calme et reste très concentrée, je suis très fier d'elle. Puis vers 18h30, R. ressent le besoin de s'allonger sur la table d'accouchement et de grosses contractions arrivent. Elle gère toujours très bien. Puis vers 19h les contractions deviennent très fortes, moi je reste calme et garde mon sang froid, je me concentre pour aider l’aider de mon mieux. Elle commence à avoir très mal, ça deviens dur, elle pousse. L'équipe est présente près de nous pour nous aider.

En effet R. n'a pas choisi la péridurale. Devant la douleur elle demande si ça va durer encore longtemps car elle ne sait pas si elle va pouvoir tenir. La sage femme répond peut-être 1h. R. se dit que ça va être trop long, moi je l'encourage je lui dis « ne t'inquiète pas, ça va aller, continue comme ça, tout va bien! ».

Les contractions deviennent vraiment très fortes. R. met toute son énergie dans ses poussées de mon coté je lui tiens une jambe, une sage-femme tient l'autre jambe. Quand R. le souhaite, elle pousse sur ses jambes et nous la retenons! Les efforts qu’elle fourni sont très intenses je suis toujours aussi fier d'elle. Elle se bat, elle pousse et je vois que c'est très dur. Les sages femmes l'encourage et je reste très concentré et disponible pour elle. Je forme comme une bulle autour de nous dans laquelle j'inclus le personnel afin de former une équipe tout en protégeant R.. Je sens que ça progresse. Tout à coup vers 19h30 la sage-femme dit qu'elle commence à apercevoir la tête de notre fille. Allez courage encore quelques poussées.

Puis 2 poussées plus tard, c'est le grand moment, notre bébé fait son apparition. Je me sens libéré ça y est elle est là! Tout va bien! R. a été formidable la sage femme pose notre fille sur le ventre de R.

Puis très vite la sage femme me demande de couper le cordon. Je suis un peu surpris car je voulais le faire plus tard mais visiblement celui-ci est très court je dois le couper alors dans le doute je le fait.

C'est super, elle trouve très vite le sein de R., elle est déjà très tonique, elle pousse sur ses jambes à tel point que je crois que c'est R. qui la pousse mais non elle se débrouille déjà très bien toute seule je suis très très fière de mes 2 petites femmes.